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Montréal est considérée comme la capitale des arts numériques en Amérique du Nord. Il n’est donc pas étonnant que ce soit ici que le Centre Phi ait été imaginé. Artistes et femmes d’affaires – et surtout grandes amies devant l’Éternel – Phoebe Greenberg et Penny Mancuso ont réussi le pari de créer un lieu de rassemblement où se rencontrent artistes de tout acabit, œuvres, public et communauté d’affaires, dans l’ordre ou dans le désordre.

 

Mues par un désir insatiable de rendre la culture accessible au plus grand nombre de personnes possible et de briser le mur invisible créé par le sentiment d’intimidation du public devant l’art sous toutes ses formes, elles ont doté Montréal – et le monde entier – d’espaces de création et d’échanges qui s’inscrivent dans la réalité numérique des nouvelles générations. « Les frontières géographiques de la création artistique sont en train de disparaître », explique Phoebe Greenberg. Les jeunes artistes ne parlent même pas de « mutations technologiques », puisque, pour eux, il s’agit tout simplement du monde dans lequel ils sont nés. »

Lieu idéal de la rencontre du social, de la technologie et de l’art

Phoebe Greenberg a entrepris en 2007 la transformation d’un édifice situé au cœur du Vieux-Montréal en un complexe de création à la fine pointe de la technologie. Les composantes du Centre Phi se retrouvent sur quatre étages et comprennent notamment : des salles d’exposition, une salle de 380 places adaptée autant aux spectacles qu’aux conférences, une salle de cinéma 3D, un « cerveau numérique » incluant une suite de production (un studio d’enregistrement, un studio de postproduction, un service de captation et Webcast). Autant les artistes en processus de création que les organisateurs d’événements corporatifs y trouveront leur compte. Ils pourront « résonner », par la magie de la technologie, partout à travers le monde, en direct et en continu. Le Centre est également pourvu d’une cuisine expérimentale à la fine pointe. Phi, c’est vraiment la rencontre des arts sous toutes leurs formes.

 

Madonna, Arthur H et les Prix du Gouverneur général

C’est aussi un lieu où peuvent se croiser Arthur H, qui a choisi d’y enregistrer quelques chansons en 2014, et Madonna, qui a accompagné Win Butler pour un DJ set lors de son passage à Montréal en septembre 2015. C’est là également que s’est déroulée la remise des Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle, un événement relayé sur FaceTime, grâce aux équipements du Centre Phi.

 

Baignant dans la lumière naturelle, cet espace multifonctionnel aux nombreuses facettes et d’une extrême polyvalence permet au bois de rencontrer le métal et à la peinture à l’huile de donner une odeur aux pixels. « J’aime penser qu’il s’agit d’un lieu où la musique nous parvient plus intensément grâce à une acoustique parfaite, d’un bâtiment dont le cœur est grand ouvert (un grand nombre de murs ont été supprimés) et où l’exploration n’a pas de limites », souligne Phoebe Greenberg.

 

Dialoguer. Révéler. Résonner.

Ce sont les mots qui reviennent le plus souvent lorsqu’on s’entretient avec Phoebe Greenberg et Penny Mancuso. « Établir une conversation entre la musique, le cinéma, les arts visuels, c’est notre ambition », expliquent les cofondatrices qui, soit dit en passant, ont été productrices associées du film Incendies de Denis Villeneuve, sélectionné pour la cérémonie des Oscars en 2010. Si elles se veulent ambassadrices de l’Art avec un grand A, il faut toujours que cet art rejoigne l’humanité, comme sait si bien le faire Wajdi Mouawad avec ses histoires.

 

Elles le disent elles-mêmes : il est difficile de décrire d’une manière précise ce qu’est le Centre Phi qui, par sa nature même, est appelé à se transformer, jour après jour.

 

Une tentative de description? Un jardin de réalité virtuelle, une expérience acoustique inégalée, un lieu où se déploient intuition, passion, exploration, idées et perspectives, le Centre Phi c’est tout ça.

 

Et, de conclure Penny Mancuso, qui est l’instigatrice du modèle d’affaires révolutionnaire et évolutif de Phi : « Phoebe me permet de continuer à rêver, je lui permets de garder les pieds sur terre », en riant de bon cœur.

 

Il n’y a pas de limites à ce que l’amitié peut générer…

 

www.phi-centre.com

Il a immortalisé l’union de Kate Middleton et du prince William en 2011, puis le couronnement de la reine Élisabeth II pour son jubilé de diamant, l’année suivante. Il expose à Paris, à Londres, à New York, à Séoul, à Singapour, à Montréal, à Dubaï et à Hong Kong. Et pourtant, il n’est peintre à temps plein que depuis dix ans. Rencontre avec André Monet, un artiste québécois au parcours fulgurant.

 

Tout a commencé par un dessin de champignon que sa gardienne a effectué sous ses yeux alors qu’il n’avait que trois ans. « J’ai été immédiatement fasciné par cette activité », se souvient le peintre. Depuis, il n’a jamais cessé de dessiner. Après avoir étudié le design graphique à l’Université Laval, André Monet entre dans une agence de publicité à Québec. Parallèlement, il se lance dans une carrière d’illustrateur. Il développe alors une technique bien à lui, présageant le style qui le caractérise aujourd’hui. « Je découpais des morceaux de magazines pour en faire une mosaïque d’inspiration impressionniste », explique-t-il. Engagé ensuite à Montréal par le Groupe San Francisco, il travaille pendant trois ans comme directeur de création dans le domaine de la mode. Mais l’entreprise connaît des difficultés financières et André est licencié. Pourtant, ce qui aurait pu tourner au drame s’avère l’occasion unique de concrétiser un rêve qui ne l’a jamais quitté : devenir peintre.

 

Grâce à la compensation financière qu’il reçoit de son ex-employeur, André peut se consacrer à la peinture et préparer une exposition. Une initiative récompensée puisque toutes ses toiles sont vendues. Ses tableaux entrent alors dans plusieurs galeries de la province. De passage dans la métropole, la star américaine Halle Berry a le coup de foudre pour son portrait d’Yves Saint-Laurent. Il n’en faut pas plus pour lancer la carrière de l’artiste. Bientôt, André figure parmi les peintres de la prestigieuse Opera Gallery de New York et multiplie les expositions aux quatre coins du monde.

Une passion pour l’histoire

Bien qu’ayant commencé par la peinture abstraite, André s’est rapidement tourné vers le portrait. « Le visage est le centre de nos émotions. Il reflète notre âme, ce qu’on est. » Yves Saint-Laurent, Kate Moss, Brigitte Bardot, David Bowie, ou encore Winston Churchill se succèdent sous ses pinceaux. Adoptant une technique mêlant collage, peinture à l’acrylique et brosse à dents pour la finition, l’artiste réalise des portraits si saisissants de réalisme, que les sujets semblent avoir été photographiés. Pages de livres anciens ou cartes géographiques déchirées puis collées forment un arrière-plan riche en textures, qui, lorsqu’on s’y attarde, se prête à divers degrés de lecture. Quel que soit son sujet – artiste, homme politique, célébrité –, André passe de longues heures à se documenter. S’imprégnant de son personnage, il en offre une version personnelle pour réécrire l’histoire à sa manière. Au final, le résultat est toujours époustouflant, vibrant d’élégance et d’émotions.

 

De Montréal à Londres

L’histoire, André en est passionné. Winston Churchill, dont il a réalisé un immense tableau, reste sans doute l’un des personnages qui le fascinent le plus. Or en 2010, alors qu’il vit à Londres, le directeur de l’Opera Gallery, proche de la famille princière, lui demande de réaliser le portrait du prince William et de Kate Middleton en guise de cadeau de mariage. Un défi inespéré pour cet amoureux des grandes figures de notre siècle. La couverture médiatique est exceptionnelle. En Europe, au Canada, en Inde, à Dubaï : tout le monde évoque la toile réalisée par ce Québécois installé à Londres. En quelques semaines, André vend tous les tableaux qui sont exposés à Montréal. Et leur prix grimpe en flèche. Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Un an plus tard, l’Opera Gallery récidive et lui demande cette fois de faire le portrait de la reine pour son jubilé de diamant. « La toile a été mise en vente dans la galerie. Peu de temps après, le prince Harry est venu dans la boutique. Il voulait acheter le tableau de sa grand-mère, mais il était déjà vendu », raconte l’artiste en riant.

 

De retour au pays, depuis deux ans, André vient de lancer une série de toiles érotiques, qui fait déjà un tabac à New York et à Londres. Soucieux de rendre ses toiles accessibles au plus grand nombre, il prépare également des tableaux conçus à partir de photos de ses propres œuvres retravaillées à l’ordinateur, qui seront offerts à prix abordable. Avis aux amateurs!

 

Pour en savoir plus :
Galerie de Bellefeuille
1367, Avenue Greene
Montréal
Tél.: 514 933-4406
www.debellefeuille.com
www.andremonet.com

 

Texte : Diane Stehle

Situé au cœur du Var à 25 kilomètres de Fréjus en France, le magnifique domaine du Château d’Esclans s’étend sur 267 hectares, dont 44 hectares de vignes. Visionnaire et passionné de vin depuis sa tendre enfance, son propriétaire, Sacha Lichine, a mis sur pied une gamme de rosés d’exception en collaboration avec l’œnologue Patrick Léon (ancien directeur du Château Mouton Rothschild). Ensemble, ils ont créé une marque d’envergure mondiale faisant basculer le vin rosé dans l’univers des grands vins. LUXE s’est rendu dans l’Hexagone pour rencontrer Sacha Lichine.

Comment vous est venue l’idée de produire un grand vin rosé?

Après avoir vendu, en 1999, le Château Prieuré-Lichine à Margaux, je cherchais une propriété où je pourrais concrétiser mon idée un peu folle de faire du rosé un grand vin. Quand j’ai visité le Château d’Esclans, ses terroirs m’ont paru exceptionnels. Je l’ai acheté en 2006. À l’époque, le vin rosé était vu comme un vin d’amusement. Seuls les Tavel étaient considérés comme des vins de qualité, mais ils étaient foncés. Avec mon œnologue, Patrick Léon, nous voulions faire un rosé très pâle et de grande qualité.

Vos installations sont impressionnantes. En quoi contribuent-elles à la qualité de vos vins?

Il est facile de réussir un rosé moyen, mais très difficile d’en faire un excellent. Nous avons dû travailler énormément de détails pour arriver au résultat voulu. La clé est de protéger les vins de l’oxydation. Nous nous sommes donc dotés de moyens techniques avant-gardistes qui permettent de contrôler les températures de fermentation et, donc, la fraîcheur et les arômes du raisin.

Il est facile de réussir un rosé moyen, mais très difficile d’en faire un excellent.

 

Parlez-nous de votre gamme de rosés.

Nous avons conçu notre marque de rosé en nous inspirant du modèle champenois. Notre gamme est composée de quatre vins, qui vont du milieu de gamme, avec le Whispering Angel, au haut de gamme, avec le Garrus. L’un a été pensé pour être vendu au verre, l’autre pour être sur la carte des vins. C’est ça qui est intéressant.

Vous êtes passé de 140 000 bouteilles vendues à 2 000 000 en dix ans. Vous qui rêviez de redonner ses lettres de noblesse au rosé, c’est un pari plutôt réussi!

On ne sait jamais si on a vraiment réussi, mais, en tout cas, nous avons réussi à faire aimer notre vin. Les champagnes nous ont beaucoup aidés. Pendant longtemps, personne ne voulait de champagnes rosés. Or, depuis vingt ans, ils se vendent plus cher que les autres champagnes. Cet engouement a aidé à changer la perception que les gens se font du rosé.

Aujourd’hui, votre succès est mondial. Vos vins sont distribués dans 85 pays. C’est impressionnant!

Oui, nous travaillons avec 135 distributeurs et exportons 90 % de notre production, dont 50 % aux États-Unis. Notre vin se vend à Dubaï, en Bulgarie, en Serbie, en Croatie, en Ukraine, en Afrique du Sud et en Australie.

Et au Québec?

Le Whispering Angel (1,5 l) et le Château d’Esclans Whispering Angel (750 ml) sont offerts à la SAQ (respectivement à 47,25 $ et à 24,45 $).

 

 

Le Garrus : le rosé le plus cher du monde

Condos à 70 % de grenache vieux de 90 ans et à 30 % de rolle, ce rosé hors norme se vend 90 € la bouteille. Sa qualité le rapproche d’un grand blanc de Bourgogne. « La vendange est manuelle, ce qui est extrêmement rare en Provence. Nous en produisons aujourd’hui 18 000 bouteilles et noter stock part très rapidement. »

 

 

 

 

 

 

www.chateaudesclans.com

 

Texte : Diane Stehle

Situé entre l’effervescent Quartier des spectacles et le vibrant Griffintown, YUL est le projet résidentiel le plus prestigieux du centre-ville de Montréal. Dirigé par le Groupe Brivia et le Groupe Tianco, deux promoteurs immobiliers de renom, ce projet audacieux propose de magnifiques maisons en rangée ainsi que des condominiums jouissant d’une vue imprenable sur la métropole dont l’occupation est prévue pour 2017.

 

Vivre au centre-ville : l’endroit rêvé pour concilier travail, divertissements et loisirs.  C’est ce que vous propose YUL, LA destination résidentielle la plus chic de Montréal. À deux pas du Centre Bell, des commerces de la rue Sainte-Catherine et des musées de renommée internationale, YUL sera l’ultime personnification de la vie urbaine de luxe.

 

Ce prestigieux projet, conçu par le cabinet d’architectes Menkès Shooner Dagenais LeTourneux, reposera sur deux immeubles de 38 étages qui offriront des panoramas exceptionnels et sans entrave sur la ville — une rareté dans le paysage immobilier montréalais. YUL se distinguera également par les balcons et panneaux aux motifs rythmiques qui animeront la façade du bâtiment. De plus, ses 23 000 pieds carrés de jardins privés permettront de profiter d’une oasis de verdure, en plein cœur de la ville.

 

Le ciel pour horizon

Les condominiums situés aux 36e et 37e étages proposeront aux futurs résidents des espaces au sommet et la liberté de jumeler plusieurs unités afin de créer un design à l’échelle de leurs rêves, sur un ou deux niveaux.

 

Baignés de lumière naturelle, ces luxueux penthouses offriront un panorama magnifique sur le fleuve et la ville. Pourvus de hauts plafonds, d’une immense fenestration et d’un rangement abondant, ils présenteront des pièces aux proportions généreuses et au design contemporain caractérisées par un souci du détail et une qualité supérieure de finition.

 

De luxueuses maisons en rangée

Situées à l’arrière des tours dans une rue paisible, dix-sept maisons en rangée viendront combler ceux qui recherchent l’indépendance d’une résidence avec l’atout d’espaces communs bien équipés. Dressées sur trois étages (avec terrasse), elles comporteront 2 500 pieds carrés de surface habitable donnant sur l’extraordinaire jardin paysager.

 

Quatre chambres, ascenseur, cuisine extérieure, garage privé pour deux voitures, cour au rez-de-chaussée et terrasse privée sur le toit : ces luxueuses habitations afficheront un caractère résolument moderne et constitueront les propriétés les plus convoitées de la ville, autant par les familles que par les amoureux d’un style de vie chic et urbain.

 

Des espaces communs signés Armani Casa

En plus de bénéficier d’un confort intérieur incomparable, les futurs résidents de cette communauté exclusive profiteront d’un cadre de vie incomparable. Les aires communes, conçues et meublées par l’inimitable designer milanais Giorgio Armani, offriront un environnement harmonieux et confortable, fait de lignes épurées et paré de matières et de couleurs raffinées.

 

La communauté YUL pourra se détendre toute l’année en profitant de la plus grande piscine couverte du centre-ville ainsi que d’un spa extérieur quatre saisons. Ce style de vie axé sur le bien-être sera complété par l’accès à un centre de conditionnement privé et, bien sûr, aux magnifiques jardins. Dans la tour, les résidents bénéficieront également d’un service de concierge 24 heures sur 24, tandis que l’entrée sera contrôlée par un système de carte à puce et de caméra vidéo. L’immeuble sera en outre doté d’une insonorisation supérieure qui garantira à chacun de ses résidents une intimité sans pareille.

 

 

Alors que Montréal célébrera son 375e anniversaire en 2017, les résidents de YUL auront une place privilégiée pour assister aux festivités de la ville. En montant au 38e étage de la tour, ils pourront se laisser transporter par la magie des feux d’artifice dans le ciel lumineux de Montréal.

Bureau des ventes

1400, René-Lévesque Ouest
Montréal Tél. : 514-903-8989
info@destinationyul.com

 

Heures d’ouverture
Du lundi au vendredi : de 13 h à 19 h
Samedi et dimanche : de 12 h à 18 h

 

www.destinationyul.com

Texte : Diane Stehle

Tout au fond d’une allée, dans un petit village de Provence nommé Lorgues, se trouve l’un des fleurons de la gastronomie française : le restaurant Chez Bruno. Spécialiste de la truffe depuis 35 ans, l’endroit est réputé partout sur la planète. Ce succès, on le doit à Clément Bruno, son fondateur. Aujourd’hui, il laisse à ses fils, Benjamin et Samuel, le soin de perpétuer la tradition.

 

« Cet endroit était à l’origine la propriété de ma grand-mère Mariette. J’y ai mis tout mon cœur, toute mon énergie », explique Clément Bruno. D’origine paysanne, celui qu’on nomme aujourd’hui le « pape de la truffe » a passé sa vie à démocratiser le fameux champignon. Fidèle à ses valeurs et à ses racines, il a toujours tenu à offrir un menu accessible à tous, malgré sa qualité exceptionnelle. En 35 ans, le restaurant a bâti sa réputation sur des classiques comme la brouillade à la truffe, la truffe en feuilleté ou encore la pomme de terre aux truffes cuite en robe des champs. Aux habitants et touristes de la région se sont joints acteurs (Brad Pitt, Al Pacino…), hommes politiques (Bill Clinton, Pierre Eliott Trudeau…) et têtes couronnées. Tous ont succombé au diamant noir.

Cuisiner : un acte d’amour

Comment expliquer un tel succès? Sans doute par le travail, le talent et la personnalité de Clément Bruno, car tous ceux qui le connaissent savent que l’homme est exceptionnel, généreux et visionnaire. Lui préfère parler « d’amour pour le produit et d’envie de partager avec les autres ». Il évoque à ce sujet comment sa mère préparait autrefois des tomates à la provençale, les faisant mijoter pendant des heures pour qu’elles soient bien confites. « Il faut consacrer du temps à la cuisine pour qu’elle soit bonne, et respecter les produits que l’on travaille », précise-t-il avec son accent chantant.

 

« Il faut consacrer du temps à la cuisine pour qu’elle soit bonne, et respecter les produits que l’on travaille. »

 

Aux tendances éphémères, Clément Bruno a d’ailleurs toujours préféré cette cuisine d’antan, simple mais pouvant sublimer n’importe quel plat. Alors qu’il vient de passer le flambeau à ses fils Benjamin et Samuel, son vœu le plus cher est que ceux-ci perpétuent la tradition en continuant de préparer les classiques qui ont fait de son restaurant une véritable institution.

 

Une relève assurée

De ce côté-là, Clément Bruno n’a pas à s’inquiéter. Quand on voit le talent et le professionnalisme de ses fils, on se dit que le restaurant est entre de bonnes mains. Il le sait bien, d’ailleurs, car la famille est tricotée serrée et les deux garçons ont pu profiter des conseils et de l’expérience de leur père depuis bien longtemps.

 

Benjamin, chef de cuisine, a travaillé auprès de lui dès l’âge de 14 ans, avant de faire ses armes dans plusieurs autres restaurants, dont le Plaza Athénée du réputé chef Alain Ducasse, et le Blue Bay à Monaco. Puis il a fondé son propre établissement à Nice. Revenu à Lorgues depuis quatre ans, il a pris la relève avec brio. Amoureux des vieilles recettes comme son père, il a su y apporter sa touche de créativité et de finesse, tout en respectant l’esprit de la maison. Certains plats, comme la truffe en feuilleté, ont ainsi été revisités. Le jeune chef a aussi ajouté beaucoup de légumes au menu et s’est amusé à créer de nouveaux desserts truffés. Quant à Samuel, il a la responsabilité de la salle depuis maintenant dix ans. Les deux frères forment un tandem solide que la clientèle a rapidement adopté.

 

Mais n’allez pas croire que retraite rime avec repos pour Clément Bruno. S’il est encore souvent sur le terrain (« j’aime être ici », dit-il avec un grand sourire aux lèvres), il prépare aussi un livre sur la truffe dont la sortie est prévue pour l’année prochaine. Et puisqu’il a désormais le temps de voyager, il en profite pour visiter Saint-Pétersbourg. Ses allers-retours ne seraient d’ailleurs pas anodins, puisque l’homme nous confie qu’il prépare l’ouverture d’un restaurant dans la ville russe. Décidément, le savoir-faire de Bruno n’est pas près de s’éteindre, et c’est tant mieux.

 

Pour toute information

Chez Bruno
2350, route des Arcs
83510 Lorgues, France

 

www.restaurantbruno.com

 

Texte : Diane Stehle

Simples, accessibles, légers : les vins d’appellation d’origine contrôlée produits par le Château les Crostes (principalement des Côtes de Provence) sont à l’image de leur producteur, le prince Félix de Luxembourg. Passionné par le vin, le jeune homme a repris l’affaire appartenant à son beau-père, il y a deux ans. Entouré d’une équipe d’experts chevronnés, il a su développer une gamme de vins rosés de qualité très abordables.

 

Au Moyen-Âge, le domaine les Crostes (qui signifie « les grottes » en provençal) est consacré à l’exploitation des olives. Délaissé depuis 1956, suite à une terrible vague de froid, il reprend vie en 1986, grâce à un investisseur français passionné, qui décide d’en faire un vignoble de 55 hectares. Une cave ultramoderne, entièrement automatisée et climatisée, est alors installée.  Le domaine sort de l’ombre et acquiert une certaine notoriété. En 1998, une entreprise allemande appartenant au beau-père du prince Félix de Luxembourg rachète le domaine, permettant au jeune homme de se consacrer à temps plein à la viticulture. « Je suis un passionné de vin et j’ai toujours aimé travailler en relation avec la terre, commente-t-il. Pour faire du vin, il faut que la nature et l’homme fusionnent. Il en ressort un produit magnifique que l’on peut partager avec ses proches autour d’une table. »

 

Le domaine produit principalement du rosé (75 % de la production), mais aussi du vin blanc et du vin rouge. « Notre œnologue, Ted Garin, est originaire de Saint-Émilion, près de Bordeaux, ce qui explique cela », précise le prince. Maintes fois primés lors de concours nationaux et internationaux, ces vins sont issus de cépages locaux : cinsault et grenache pour les rosés, sémillon et rolle pour les blanc et syrah, grenache et cabernet pour les rouges. Toutes les vignes sont vendangées à la main, puis triées et éraflées pour produire de grands crus de Provence. La vinification se fait ensuite dans des cuves en inox ultramodernes avec régulation automatique des températures. Ainsi, un maximum d’arômes est conservé. D’excellente qualité, ces vins restent pourtant très abordables puisqu’ils sont offerts entre 5,90 euros et 10,90 euros la bouteille. Une accessibilité à laquelle tenait le prince : « Nous voulions des vins faciles à boire, légers et abordables », explique-t-il.

 

La cuvée Amalia

 

Afin de célébrer la naissance de leur fille, le prince et son épouse Claire ont lancé l’an dernier une nouvelle cuvée, Amalia, un rosé pâle aux notes de pamplemousse et de clémentine, fait de vieux grenache et de cinsault, qui constitue le haut de gamme de la marque. Pour chaque bouteille vendue, 1,50 euro est remis à une association caritative qui vient en aide aux enfants atteints du syndrome de Sjögren-Larsson, une maladie orpheline. « Notre bébé est venu au monde en bonne santé, confie le prince. Nous sommes conscients de la chance que nous avons et nous avons créé la cuvée Amalia en hommage à la naissance de notre fille, mais aussi pour l’association. » Chaque année, une collecte de fonds est également organisée en partenariat avec un club de rugby de renom.

 

 

 

Les vins du Château les Crostes ne sont malheureusement pas encore distribués au Canada, mais « cela pourrait arriver à long terme », nous confie Linda Schaller-Gallet, responsable de la commercialisation des vins. En attendant, il faut donc se rendre dans le sud de la France (ou au Luxembourg) pour y goûter. Une belle occasion de découvrir la Provence et ses vins. L’œnotourisme est d’ailleurs très populaire dans la région.

 

www.chateau-les-crostes.com

 

Texte : Diane Stehle
Photos : Domaine Les Crostes

Niché au cœur de la Provence non loin du joli village de Lorgues, ce magnifique château du 12e siècle s’étend sur un domaine de 200 hectares, dont 55 hectares de vignes. Habité la moitié de l’année par ses propriétaires, la princesse Claire et le prince Félix de Luxembourg, ainsi que par leur adorable petite fille Amalia, le Château les Crostes peut être loué entre mai et septembre. LUXE vous invite à une visite guidée de ce domaine d’exception.

 

 

Le chant des cigales, des champs d’oliviers à perte de vue, des terres doucement vallonnées recouvertes de vignes et de buissons de chênes verts… Le Château les Crostes est un véritable havre de paix, à seulement 40 minutes en voiture de Saint-Tropez. C’est ici que le prince Félix de Luxembourg et son épouse, la princesse Claire de Luxembourg, ont choisi de jeter l’ancre depuis leur mariage en 2013. Tandis que la princesse Claire termine un doctorat en bioéthique, le prince, lui, gère l’exploitation viticole appartenant à la famille de la jeune femme. D’octobre à avril, ils y vivent comme n’importe quel jeune couple, en équilibre entre travail et vie familiale (leur petite Amalia a maintenant un an). Toutefois, lorsque les beaux jours arrivent, ils quittent leur nid douillet pour quelques mois afin d’en faire profiter les visiteurs désireux de découvrir la région.

 

Luxe, calme et volupté

Se dressant sur deux étages, le château s’étend majestueusement sur quelque 7 530 pieds carrés. Dotée de grands espaces de réception, dont deux salons et deux salles à manger avec foyer, la demeure offre un intérieur au charme provençal authentique. Elle dispose également d’une cuisine tout équipée, d’une bibliothèque au charme d’antan, d’une salle de billard, d’un sauna et d’une salle de conditionnement physique. À l’étage, neuf chambres chaleureuses et spacieuses sont joliment décorées et pourvues chacune d’une salle d’eau.

 

 

L’extérieur n’est pas en reste. Une piscine avec Jacuzzi, un terrain de pétanque, des courts de tennis et un immense parc où vivent quelques chèvres : le château offre tout ce qu’il faut pour profiter de la belle saison. Bien entendu, ceux qui souhaitent se rendre à Saint-Tropez ou à Monaco en quelques minutes peuvent le faire facilement grâce à l’héliport du domaine. En outre, les services d’un majordome, d’un chef cuisinier ainsi que d’une femme de ménage sont mis à la disposition des locataires.

 

Le domaine peut être loué entre mai et septembre et peut également accueillir des mariages, des séminaires ou d’autres événements.

À faire aux alentours

  • Manger la délicieuse cuisine aux truffes de Chez Bruno
  • Aller se promener et se baigner à Saint-Tropez, à Cannes, à Monaco, en voiture ou en hélicoptère
  • Découvrir la beauté des Gorges du Verdon
  • Visiter les villages pittoresques de la région

Pour toute information

John Taylor

sttropez@john-taylor.com

 

Texte : Diane Stehle

Rouvert depuis avril dernier après d’importants travaux de rénovation, Le Louis XV se pare aujourd’hui d’une décoration intérieure majestueuse, mêlant vestiges patrimoniaux et mobilier contemporain. Plus que jamais, le répertoire culinaire, orchestré par le chef Dominique Lory, y est exceptionnel.

 

La cuisine du Louis XV – Alain Ducasse à l’Hôtel de Paris de Monaco raconte plus que jamais la Riviera. Les produits, les saveurs, les couleurs, tout y est. Les poissons sont issus de la pêche locale, les herbes et les légumes, de l’arrière-pays. Quelques recettes emblématiques sont encore à la carte, notamment les Primeurs des jardins de Provence à la truffe noire, proposées depuis 1987.

 

 

Pourtant, sur cette même mélodie du terroir méditerranéen, les paroles ont été entièrement renouvelées. La carte du chef Dominique Lory et d’Alain Ducasse s’affirme avec modernité et jeunesse. Jus vigoureux, bouillons intenses, condiments frais, elle révèle avant tout l’exactitude et la précision des saveurs. « Nous faisons une cuisine méditerranéenne de saison, un peu plus féminine qu’avant. Les plats sont délicats, légers. Ainsi, le client peut apprécier chacun d’eux sans se sentir lourd », commente le chef Dominique Lory, qui travaille avec Alain Ducasse depuis dix-huit ans.

 

Après les savoureux amuse-bouches qui ouvrent le repas, on peut ainsi choisir entre une langoustine avec purée de pois chiche, un loup grillé aux courgettes agrémenté de touches acides de pamplemousse, un risotto aux girolles et citrons ou encore un homard aux pêches, myrtes et gingembre. Bien entendu, le menu change avec les saisons, mais l’authenticité, la fraîcheur et le respect des produits sont présents toute l’année. « Nous travaillons avec de nombreux producteurs locaux. La qualité des produits est essentielle pour nous?», explique Dominique Lory.

 

Les desserts, concoctés par le chef pâtissier, sont également remarquables. Mousseux au miel de printemps, sablé aux noisettes, baba au rhum : ces créations comportent toujours une touche surprenante parfaitement maîtrisée, qui excite l’intérêt sans jamais désorienter.

En salle : enchanter le client

L’une des nouveautés du Louis XV depuis sa réouverture consiste en un magnifique et judicieux meuble – l’office – situé au centre de la salle. Autour de lui s’articule le ballet du service. Tout ce qui est habituellement caché au regard des clients apparaît ici à l’avant-scène. Cet étonnant meuble se déplie au fur et à mesure du repas. Un officier s’y tient en permanence, chargé notamment de la préparation du pain et de la crèmerie. Les sommeliers viennent y prendre les verres. Un cuisinier y assaisonne les salades.

Quand la fin du repas arrive, un pâtissier y prépare une glace ou un sorbet, tandis que l’officier y prépare les chocolats et les cafés.

Décidément, Le Louis XV n’est pas qu’une expérience culinaire. C’est une expérience tout court.

 

Quelques dates

  • 27 mai 1987 : Le Prince Rainier III confie la direction du restaurant à Alain Ducasse, ainsi que le poste de chef des cuisines de l’Hôtel de Paris.
  • 1990 : Le Louis XV est le premier restaurant d’hôtel à être récompensé de trois étoiles par le Guide Michelin.
  • 2 juillet 2011 : Le Prince Albert II demande à Alain Ducasse de concevoir son dîner de mariage avec Charlène Wittstock.
  • Novembre 2012 : Plus de 200 chefs de renom provenant de 25 pays célèbrent les 25 ans du Louis XV.
  • Avril 2015 : Réouverture du restaurant après des travaux d’embellissement.

 

Hôtel de Paris
Place du Casino
MC 98000 Principauté de Monaco

 

www.alain-ducasse.com

 

Texte : Diane Stehle
Photos : Pierre Monetta