SIRCO : services privés d’enquête et de protection
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Fondée en 1992, SIRCO est aujourd’hui un chef de file dans le domaine des enquêtes relatives à la fraude, à la drogue, à la corruption ou à la protection des individus. Très active au Canada, l’entreprise est aussi impliquée dans des dossiers d’envergure complexes un peu partout à travers la planète. Entrevue avec Claude Sarrazin, son président et fondateur.
Quelle est la mission de SIRCO?
En un mot, régler les problèmes (rires)! Plus sérieusement, SIRCO offre des services d’enquêtes relatives à la fraude, à des problèmes en milieu de travail, à des délits informatiques et à plusieurs autres situations. Nous proposons également des services de protection des personnes et des biens, de consultation sur une base ponctuelle et de prévention visant à réduire les risques et les pertes.
À qui s’adressent vos services?
Nos services sont destinés autant à des PME ou multinationales qu’à des commerces de détail ou à des organismes gouvernementaux. Nous sommes présents au Canada, mais aussi un peu partout dans le monde, notamment en Europe et dans le golfe Persique.
Combien de personnes travaillent au sein de l’entreprise et quels sont les profils de vos experts?
L’entreprise compte 120 personnes aux profils variés. Certains de nos experts proviennent de la police, d’autres de l’industrie informatique, d’autres encore du domaine de la filature et de la surveillance. Notre équipe est multidisciplinaire, ce qui crée de la cohésion et amène des solutions complètes.
Pouvez-vous nous donner quelques exemples de vos réalisations?
De par la nature de nos activités, nous sommes tenus au secret professionnel. Mais je peux vous dire qu’actuellement nous sommes très occupés en raison de la loi sur le cannabis. De façon plus générale, nous sommes intervenus ces derniers temps auprès d’organisations qui avaient des problèmes de corruption et de collusion. Nous avons effectué plusieurs milliers de filatures variées dans des dossiers, par exemple, liés à l’absentéisme ou au vol. Nous menons aussi régulièrement des enquêtes et des audits sur les délits informatiques. Nous sommes d’ailleurs souvent cités dans les médias, directement ou indirectement, à cause des dossiers sur lesquels nous travaillons.
L’Internet et la technologie informatique ayant pris beaucoup de place dans nos vies, le volet cybersécurité occupe-t-il une place importante dans vos activités?
Oui, et ce volet est en pleine croissance. De plus en plus de personnes ont, avec raison, des inquiétudes par rapport à la sécurité de leurs données. Souvent, on a tendance à se sentir en sécurité lorsqu’on navigue sur le Web et sur les autres applications électroniques alors que, dans les faits, on ne l’est pas. L’un des grands enjeux actuels pour les entreprises concerne la sécurité de données confidentielles telles que les courriels, les conversations téléphoniques, etc.
SIRCO est présente un peu partout dans le monde et participe à des projets d’envergure. Comment expliquez-vous la réussite de votre entreprise?
Je suis encore beaucoup sur le terrain. Je me concentre sur les opérations, et je délègue le volet administratif. Par ailleurs, je siège sur divers conseils d’administration à l’international dans le domaine des nouvelles technologies. J’interviens ainsi sur des aspects liés à la sécurité des technologies et de l’information. Ce maillage entre mon implication sur le terrain et mes connaissances globales du milieu me permet de bien me positionner auprès des organisations. Enfin, je suis impliqué auprès d’organismes sociaux, notamment de prévention de la criminalité comme le Centre international de prévention du crime. Il n’y a rien de tel que d’être présent sur le terrain, auprès des jeunes, pour les sensibiliser.
Texte : Diane Stehle