UNE LÉGENDE PARISIENNE

Situé à deux pas des Champs-Élysées, le Four Seasons Hôtel George V est considéré comme l’un des meilleurs au monde. Son restaurant, ses décorations florales, sa cave, son spa : tous jouissent d’une réputation exceptionnelle. Mais son secret réside surtout dans une véritable philosophie du service à la clientèle qui continue de faire la différence.

La porte du palace à peine franchie, l’émerveillement s’installe immédiatement devant l’une des somptueuses compositions florales de Jeff Leatham, qui orne le hall d’entrée. Orchidées, dahlias, roses : tous les quinze jours, le designer floral américain crée un nouveau thème et apporte couleur, raffinement et modernité au lieu, déjà si envoûtant. Jouissant d’une renommée internationale, il a notamment réalisé toute la décoration du mariage de Chelsea Clinton.

Dans toutes les pièces communes, la combinaison de ces tableaux floraux avec l’élégant mobilier français est parfaitement réussie. Il faut dire que l’hôtel a su garder sa magnificence et s’ajuster à la modernité d’aujourd’hui grâce à deux années de travaux de rénovation entrepris après son acquisition en 1997 par le Prince Alwaleed.

L’ALLIANCE DU LUXE À LA FRANÇAISE ET DE LA MODERNITÉ
C’est l’architecte de renom Pierre-Yves Rochon qui s’est vu confier cet exigeant mandat. Respectueux du passé, il a décidé de remettre en valeur le patrimoine décoratif de l’hôtel. La façade art déco datant de 1928, les tapisseries du 17e et 18e, les lustres Murano ainsi que certaines pièces du mobilier d’époque ont été conservés et répartis dans les chambres et salons. En revanche, les chambres sont passées de 320 à 245 afin d’en agrandir la superficie (suites mises à part, elles  mesurent en moyenne 40 à 50 m2, ce qui est une grandeur tout à fait appréciable pour un palace parisien).

Dotées d’un très beau mobilier parfaitement restauré, de meubles Boulle et de commodes marquetées, les chambres ont le parti pris du ton sur ton, bleu, vert ou jaune. Sobres et élégantes, parées de tissus chatoyants, elles invitent à la  tranquillité dans un environnement de douceur équipé des toutes dernières technologies.

Quant aux suites, incarnant l’élégance française dans toute sa splendeur, elles offrent des espaces de vie incomparables, prolongés parfois d’une terrasse ou d’un balcon surplombant la ville.

DU BAR AU RESTAURANT EN PASSANT PAR LE SPA : DES LIEUX D’EXCEPTION
Outre ses superbes chambres, le Four Seasons Hôtel George V comprend un restaurant, un bar et un spa dont la réputation n’est plus à faire. Orchestré par Éric Briffard, meilleur Ouvrier de France, le restaurant Le Cinq présente une cuisine
française raffinée, doublement étoilée au Michelin, mettant en valeur les produits du terroir. Aménagée dans un style classique franco-anglais, la salle à manger, vaste et lumineuse, jouit d’une ambiance chaleureuse et intime.

L’accord mets et vin est assuré par le talentueux Éric Beaumard, vicechampion du monde des sommeliers en 1998, qui a su redonner à la cave ses lettres de noblesse. Murée pendant la Première Guerre avant que les envahisseurs allemands n’en soupçonnent l’existence, elle ne comporte en effet presque plus aucun grand cru lorsque l’hôtel ferme pour rénovation en 1997. Pendant un an, le sommelier passionné entreprend de la reconstituer. Aujourd’hui, elle est composée de 50 000 bouteilles, dont quelques trésors millésimés.

On chuchote que la Madère 1795, la bouteille la plus ancienne, trône majestueusement à l’entrée de la cave.

À l’heure du thé ou de l’apéritif, rendez-vous dans la Galerie pour y déguster un repas léger ou y boire un verre au son du piano. Et pour découvrir l’un des meilleurs cocktails de la capitale, le bar est le lieu tout choisi : Maxime Hoerth, le jeune barman vient de remporter le titre de meilleur Ouvrier de France grâce au Good Night and Luck, l’une de ses créations.

Enfin, pour terminer la journée en beauté, rien de plus agréable qu’un massage. Reconnu comme l’un des meilleurs au monde, le spa du Four Seasons Hôtel George V propose une large gamme de soins corporels et esthétiques, des saunas et des bains à remous. Sa piscine, entourée de jardins peints en trompe-l’oeil, d’une magnifique balustrade en pierre et d’un plafond représentant un ciel azur donne tout simplement l’impression de nager en plein air.

UN VÉRITABLE CULTE DU SERVICE À LA CLIENTÈLE
Marlène Dietrich, Gary Cooper, John Wayne, Lisa Minelli, Les Rolling Stones, Sylvester Stallone, Ben Stiller… : tant de personnalités figurent sur la liste des amis de l’hôtel. Pourtant, cette fidélité ne s’explique pas tant par la somptuosité du décor que par le sens du service et de l’accueil. « Depuis le voiturier jusqu’au bagagiste ou à l’hôtesse en passant par nos réceptionnistes, vous serez toujours accueilli avec beaucoup de gentillesse », déclare Caroline Mennetrier, directrice des
relations publiques de l’hôtel.

L’hôtel se démarque en effet par une véritable philosophie du service à la clientèle qui se traduit par « l’envie de satisfaire le client, mais même d’aller au-devant et au-delà de ses attentes ». Ainsi, derrière la façade et le glamour, se cache une petite ruche qui ne cesse jamais son activité. À preuve, le service aux chambres est ouvert 24 heures sur 24 tout comme celui de la buanderie.

LA LÉGENDE
Bien souvent, l’histoire du George V s’est confondue avec l’histoire avec un grand H : en février 1929, l’hôtel s’est transformé en succursale de la Société des Nations en accueillant la réunion du Comité des experts chargés du règlement des  réparations de guerre sous la présidence d’Owen D. Young.

En 1944, le Général Eisenhower y a installé son quartier général. Plus récemment, les présidents français, Valérie Giscard d’Estaing et François Mitterrand l’ont choisi pour y donner des conférences de presse. Aujourd’hui encore, célébrités,
hommes d’affaires et personnalités de la scène politique y défilent quotidiennement.

Les années passent, le Four Seasons Hotel George V reste inclassable et indémodable, laissant toujours un souvenir impérissable mais surtout, le sentiment divin d’être unique. Sa renommée n’est pas prête de s’éteindre.

Texte : Diane Stehlé