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De passage à Montréal où les champagnes KRUG sont distribués depuis de nombreuses années et très appréciés des Québécois, Olivier Krug, directeur de la Maison Krug et représentant de la sixième génération de la famille, nous a fait le plaisir de nous présenter la marque mythique.

Racontez-nous l’histoire de votre maison.

C’est l’histoire du rêve de mon arrière-arrière-grand-père, Joseph Krug. Il souhaitait créer un champagne qui n’attendrait pas une bonne année pour être un grand champagne, donc qui ne serait pas un millésime. Un champagne qui raconterait le meilleur de toutes les années. C’était en 1832. L’idée était révolutionnaire à l’époque. Il a concrétisé son rêve et, depuis six générations, nous recréons ce champagne tous les ans.

Vous aimez associer vos champagnes à des morceaux de musique et collaborez même avec des musiciens. En quoi la musique se marie-t-elle parfaitement avec vos produits?

Le champagne parle à vos sens. Pour l’apprécier et partir à sa découverte, nul besoin d’avoir une expertise en la matière. De nombreuses études montrent l’influence de la musique sur l’expérience gustative. C’est pourquoi notre maison travaille avec des musiciens qui viennent goûter nos champagnes et leur accordent une musique particulière. Le ressenti lors de la dégustation est encore plus fort.

 

Parlez-nous de votre gamme de champagnes.

Mon ancêtre Joseph Krug disait qu’une bonne Maison ne devait pas offrir de hiérarchie dans sa gamme de champagnes. C’est toujours vrai aujourd’hui. Tous nos champagnes sont de la même excellente qualité. La Maison Krug est la seule qui propose uniquement des cuvées spéciales. Nous avons :

  • Deux champagnes que Joseph KRUG appelait numéro 1 et numéro 2. Le premier se nomme maintenant KRUG Grande Cuvée (le seul que l’on reproduit chaque année), tandis que le second raconte une année particulière, par exemple le KRUG 2004.
  • KRUG Rosé, créé par mon père, un rosé anticonformiste, délicat et élégant qui se marie très bien avec de nombreux plats.
  • KRUG Clos Du Mesnil et KRUG Clos d’Ambonnay, deux champagnes spécialisés, fruit d’un seul vignoble et d’un seul cépage (l’un du chardonnay, l’autre du pinot noir).

La plupart sont distribués à la SAQ et dans certains restaurants gastronomiques du Québec.

Dans quels pays vos champagnes sont-ils appréciés en dehors de la France et du Québec?

Ils sont très aimés partout en Europe bien sûr, mais aussi aux États-Unis et au Japon, qui est devenu l’un de nos plus importants marchés.

Vous êtes très présents sur les réseaux sociaux. Comment la marque a-t-elle évolué ces dernières années?

Notre marque a pris le virage du numérique et des réseaux sociaux. Elle est très moderne, vivante, connectée au monde. Depuis 2012 – et nous sommes les seuls à l’offrir – chaque bouteille possède un « KRUG ID ». Il s’agit d’un numéro qui permet de connaître, en se connectant à Google ou à notre application gratuite, toute son histoire : sa date de sortie de cave, ses composants, son processus de création par notre chef de caves, Éric Lebel. En outre, il permet d’obtenir des conseils de service, des suggestions d’accords avec de la musique, etc. Par ailleurs, de mon côté, j’ai une relation très forte avec notre audience sur les réseaux sociaux. J’aime raconter des anecdotes, partager des moments forts. Les réseaux sociaux sont un outil formidable pour porter le message de la Maison Krug aux quatre coins du monde.

 

www.krug.com

 

Depuis 1971, la Banque Nationale acquiert des œuvres d’art qu’elle expose dans ses bureaux, ses succursales et ses filiales partout au pays. Avec plus de 7 000 œuvres originales, la collection de la Banque Nationale est la plus importante collection au Canada détenue par une entreprise. Sa conservatrice, Jo-Ann Kane, nous la présente.

Décrivez-nous en quelques mots la collection de la Banque Nationale.

Notre collection a pour principale caractéristique de représenter l’histoire de l’art canadien de 1895 à nos jours. Elle comprend des peintures, des estampes, des dessins, des sculptures, des photographies et des œuvres numériques. Sans vous citer de noms, je peux affirmer que notre collection est constituée d’œuvres qui proviennent autant de la relève que d’artistes jouissant d’une bonne renommée.

Quel est l’objectif d’une telle collection?

Tout d’abord, nous souhaitons procurer un espace de travail stimulant à nos employés et, par le fait même, recevoir nos clients dans un cadre agréable. Mais surtout, nous voulons encourager les artistes d’ici en posant un geste direct. Acquérir des œuvres est une façon de soutenir le milieu des arts visuels québécois et canadien.

Quels sont les critères qui vous guident dans l’acquisition d’une œuvre d’art?

L’artiste doit être reconnu par ses pairs, détenir au moins dix ans de pratique et avoir exposé des œuvres dans des lieux reconnus.

 

Quel est ensuite le processus d’acquisition?

Je propose au comité des œuvres qui répondent à la politique d’acquisition. Le comité se réunit trois à quatre fois par année et détient le pouvoir décisionnel.

Hormis les bureaux et les succursales de la Banque Nationale, où peut-on voir les œuvres de votre collection?

Nous faisons beaucoup de médiation avec nos œuvres d’art. Ainsi, dans les espaces publics où se trouvent des clients de la Banque Nationale, nous les exposons accompagnées de cartels explicatifs. Nous publions sur Instagram des capsules sur la collection, ce qui permet de démystifier certaines œuvres. Enfin, nous prêtons régulièrement des pièces de notre collection à des musées partout au Canada. Nous sommes toujours ravis de prêter nos œuvres afin que le plus grand nombre puisse les découvrir.

 

Plusieurs œuvres de la collection privée Banque Nationale seront présentées dans le cadre de la foire d’art contemporain Papier à Montréal.

 

Texte : Diane Stehle
Photos : Patrick Bernatchez, À la recherche du jour d’après, 2012 © Christian Perreault Photographe – Ed Pien, Dream Land, 1999-2010 © Christian Perreault Photographe 

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Trois femmes traversent l’Amérique en suivant la floraison du lilas. Souhaitant vivre dans un printemps éternel, elles reprennent la route dès que les fleurs fanent afin de se retrouver dans une ville où le lilas vient tout juste d’éclore. Chaque soir, elles se racontent des histoires qui révèlent subtilement leurs secrets, leur passé et leur humanité. Un roman captivant par l’auteur de La fiancée américaine.

 

La route du lilas d’Éric Dupont – Éd. Marchand de feuilles

 

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Magalie, quarante ans, est designer de cuisines. Elle vit avec Mathieu, le père de sa fille, un avocat qui la trompe, et qu’elle trompe en retour. Un jour, elle fait la connaissance de Guillaume, policier et père célibataire. Au bout de quelques mois remplis de révélations et d’un chassé-croisé d’intrigues, la vie de chacun d’eux bascule. Avec son regard narquois, son humour fin et sa prose élégante, Nadine Bismuth nous tend ici un miroir de nous-mêmes et de ce qu’est devenue notre existence à une époque où la décoration d’une cuisine peut acquérir une importance presque égale à celle qu’avait naguère le salut des âmes.

 

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De synthèse de Karoline Georges – Éd. Alto

 

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Rose-Aimée Automne T. Morin a perdu son père quand elle avait seize ans. Atteint d’un cancer, il s’était donné une mission avant de mourir  : lui offrir les outils nécessaires pour qu’elle devienne une féministe affirmée, égoïste, cultivée, dérangeante. Une femme qui aurait autre chose à faire que de s’excuser. La femme de trente ans qu’elle est devenue comprend aujourd’hui qu’elle s’est fait imposer des valeurs et une personnalité dans l’urgence et, dans cet essai intime, tente d’explorer la construction de son « moi » et de saisir l’héritage laissé par son enfance.

 

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Beaux livres

Re(découvrir) des femmes artistes

Depuis la Renaissance avec Artemisia Gentileschi, jusqu’à nos jours avec Yoko Ono, Orlan, Sophie Calle, en passant par Sonia Delaunay et Frida Kahlo, cet ouvrage dresse le portrait passionnant d’une cinquantaine de femmes artistes. Explorant les archétypes et les codes de l’histoire de l’art, Laure Adler et Camille Viéville analysent, à travers leurs œuvres d’art, le lent basculement des femmes vers l’autonomie artistique et la reconnaissance du travail de création, trop longtemps laissée aux seules mains des hommes.

 

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À la soupe!

Josée di Stasio nous propose un recueil de recettes consacré uniquement à la soupe et à ses accompagnements. De quoi en déguster toute l’année et remplir la maison d’effluves. Fidèle à elle-même, elle nous offre des plats colorés, nourrissants, réconfortants, festifs, savoureux, anti-gaspillage, et surtout pas ennuyants! Un livre indispensable à tous les gourmets, illustré magnifiquement par les photos de Dominique T. Skoltz.

 

À la soupe! de Josée di Stasio – Éd. Flammarion Québec

 

Une ode à la beauté nord-côtière

Célébrant la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka par des images à couper le souffle ainsi que par la poésie de treize écrivains régionaux, cet ouvrage est le manifeste d’un attachement passionné. Vous serez assurément séduit par ce territoire peu connu et pourtant si singulier.

 

L’Œil du Québec Réserve de Biosphère Manicouagan-Uapishka – Éd. Sylvain Harvey

 

 

Texte : Diane Stehle